Biographie de Maurice Experton

Maurice Experton est diplome d’HEC et de l’universite d’Assas en droit. Il rentre a HEC en 1939 a l’age de 20 ans apres 2 ans de classes preparatoires au lycee du Parc de Lyon (annee de preparation qu’il double pour rentrer a HEC). Il prend connaissance de l’existence de l’ecole HEC suite a la recommandation d’un ami de classe aux Chartreux de Lyon. Il s’agit sur cette carricature de la rentre des classes de l’ecole HEC Paris (Hautes Etudes Commerciales). Faite a l’encre, cette caricature renvoie a des personnages reels, notamment les professeurs a droite et certains camarades de classe. Ce dessin rappelle des dessinateurs comme Herge (les series Tintin) et plus generalement les types de dessins realises dans les annees 30 publies dans les magazines, hebdomadaires our journaux quotidiens. Est inscrit au bas du dessin : « Pointez ! pointez ! Il en restera toujours quelque chose » comme un boutade a l’enseignement qui y est fait sans doute pas a la hauteur des esperances du jeune Maurice Experton. Deux autres citations sont a noter. L’une est « Chic a l’arti » sans doute une phrase revelant le contexte de Septembre 1939 : LA GUERRE et une autre faisant reference a l’enseignement dispense a HEC Paris : « Plus est en moi ». Cette phrase, 70 ans plus tard pourrait etre encore reprise par nombre de business schools mondiales tant elles inculquent le culte de la performance et affublent leurs bachelors, master ou MBA d’ailes sans doute un peu demesurement grandes. Une autre inscription « Vive les 2A2 » renvoie a la classe de Maurice Experton a HEC Paris. D’autres petites ecritures comme Vive Achille, moins Dingo viennent agrementer le dessin. Sans doute, la mise en parallele de ce dessins avec des photos de l’epoque revelera des visages similaires, des caricatures evidentes de professeurs ou d’etudiants de l’ecole HEC Paris. Pour plus d’information sur l’artiste, un site a été cree par la famille a l’adresse : www.maurice-experton.fr

Une des toiles les plus emouvantes de l’artiste Maurice Experton. Cette toile est la toile representant son fils. Elle fut realisee apres son deces a l’age de 27 ans. La peinture montre un enfant et en meme temps une attitude d’adulte, les bras croises dans le dos. Prise seule, cette peinture donne l’iamge d’un enfant serieux, dont l’expression est floue. La photographie est toute autre. L’enfant semble ingenue et attentif devant sa mere qui semble soit arranger des photos, soit faire la lecture a l’enfant. Mettons-nous a imaginer la scene : l’enfant et sa mere rangent des photos ensemble et le père arrive avec un appareil photo sans que son epouse ne le remarque alors que son fils a tourne doucement sa tete en direction de l’appareil photo tenu par son père avec cette expression innocente et en attente. La photographie montre une situation familiale ideale voire idillique – l’enfant attentif et innocent avec sa mere patiente et disponible. A cote, le tableau le montre seul au milieu d’un ocean de bleu, sans expression. Seule sa salopette nous convainc que c’est bien un enfant. La toile est petite donnant une autre indication de l’age de l’individu. La peinture ne charge pas le specteteur d’emotion mais la confrontation de la photographie et de la peinture mise en parallele avec l’histoire reelle est remplie d’emotions. A l’inverse de ce que pouvaient penser certains ecrivains comme Saint Juste, c’est bien la biographie qui explique l’œuvre comme Proust a pu l’affirmer.

Ce portrait a été realise en 2004, peu avant le deces de son epouse. Il est particulierement emouvant quand on sait que Maurice Experton était atteint de la maladie de Parkinson et que ses tremblements l’ont un temps empeche de peindre a sa guise. Ce tableau, un des derniers de l’artiste revele la volonte d’un homme de s’exprimer par l’art. Voulait-il immportaliser son epouse dont les jours etaient comptes ? Voulait-il transfigurer sa peine et sa melancolie dans la peinture et l’art ? Cherchait-il tout simplement a s’evader du present dans un dernier exercice artistique ? La simplicite du tableau tranche avec les dessins de ses 20 ans faits de tant de details. L’arriere-plan de la peinture ressort comme une image passee, comme une photo jaunie trop longtemps restee au soleil. Le visage est d’une simplicite alarmante, la contrainte de la maladie sans doute et l’alarme du depart. Le regard est flou mais on reconnait la meme expression de l’œil droit n’ayant pas la meme direction que l’œil gauche. La grande masse noire domine le tableau et supporte un visage absent, une bouche sans expression. Sur la photo, le panier regorgeant de pains et donc de vie et l’assiette bien decoree tranchent avec la fragilite evidente de son epouse, le regard. A l’inverse s’esquisse sur le visage un sourire bienveillant, debonnaire. Tous ceux qui ont connu Michele Experton ont temoigne de sa sensibilite, de sa capacite a comprendre les autres sans parole, par l’attitude percue.

Ce portrait a été realise en 2004, peu avant le deces de son epouse. Il est particulierement emouvant quand on sait que Maurice Experton était atteint de la maladie de Parkinson et que ses tremblements l’ont un temps empeche de peindre a sa guise. Ce tableau, un des derniers de l’artiste revele la volonte d’un homme de s’exprimer par l’art. Voulait-il immportaliser son epouse dont les jours etaient comptes ? Voulait-il transfigurer sa peine et sa melancolie dans la peinture et l’art ? Cherchait-il tout simplement a s’evader du present dans un dernier exercice artistique ? La simplicite du tableau tranche avec les dessins de ses 20 ans faits de tant de details. L’arriere-plan de la peinture ressort comme une image passee, comme une photo jaunie trop longtemps restee au soleil. Le visage est d’une simplicite alarmante, la contrainte de la maladie sans doute et l’alarme du depart. Le regard est flou mais on reconnait la meme expression de l’œil droit n’ayant pas la meme direction que l’œil gauche. La grande masse noire domine le tableau et supporte un visage absent, une bouche sans expression. Sur la photo, le panier regorgeant de pains et donc de vie et l’assiette bien decoree tranchent avec la fragilite evidente de son epouse, le regard. A l’inverse s’esquisse sur le visage un sourire bienveillant, debonnaire. Tous ceux qui ont connu Michele Experton ont temoigne de sa sensibilite, de sa capacite a comprendre les autres sans parole, par l’attitude percue.

Michele Toy-Riont (1925 – 2004) fut son epouse tout au long de sa vie. Michele est nee en Avignon en 1925 et issue d’une famille de notables marseillais dont une branche noble nomme Paris de Treffond d’Avancourt (nom de sa mere). Michele est la seconde d’une fratrie de 5 enfants.
Son pere est un brillant academique, diplome en droit et en chimie. Plus interesse par la litterature, les sciences et le droit et d’une nature sans doute trop clemente, il ne parvint pas a gerer les affaires familiales qui ont ete successivement dans les secteurs de la confiture, la brique et d’autres secteurs encore. Sa mere (deuxieme photo a gauche) etait une vraie intellectuelle qui cotoyait Giono et entretenait des correspondances regulieres avec ses amis et des personnalites francaises. C’est dans ce contexte sans doute que Michele prit gout pour la litterature. Cette passion pour la litterature ne fut jamais interrompue malgre des problemes de vision et de sante qui l’empecherent de lire des le milieu des annees 90. Jeune, elle dit avoir souffert du manque d’affection de sa mere, plus intellectuelle qu’affectueuse. Elle concut alors, peut etre par compensation, un amour pour la lecture. Elle put parler a ses petits enfants a l’age de 70 ans avec autant de passion de la princesse de Cleves, de madame Bovary ou du Grand Meaulnes. Adolescente, elle s’isolait souvent dans une des tours d’un ancien chateau aux alentours de la demeure familiale pour lire, lire, lire. Au cours de la seconde guerre mondiale, elle passe son temps entre Marseille et le village du Pin ou se trouve une propriete familiale appellee « La Grange » et « Le Chalet » donnant sur le lac de Paladru (ou lac de Charavinnes). Elle connut sans doute un vrai amour pour un homme qui perit pendant la guerre. Ayant eu son « bachot avec mention » – chose oh combien plus difficile et admirable a cette epoque qu’a la notre, elle entame des etudes de droit ce qui est aussi une decision et un choix notable pour l’epoque et le milieu dans lequel elle vivait ou les femmes ne faisaient que peu d’etude. Sa culture etait si grande qu’elle etait capable de dechiffrer des ecritures en grec ancien et en latin au cours de ses voyages a Athenes ou encore a Rome dans les annees 80 et 90.

Michele et Maurice semblent s’etre rencontres pour la premiere fois dans le petit village du Pin. Tout deux issus de familles de notables, leurs familles se connaissent et ils se marrient en 1946. De cette union, ils auront 4 enfants: Beatrice, l’ainee, Jean-Loup le second, Nicole et Catherine les deux dernieres. Bien que nee en Avignon, Michele se sentait bien mieux a Rives que dans le Midi qu’elle n’aimait pas beaucoup. Mais les decisions economiques et le destin l’amenerent dans le midi en 1968. La periode 1946 – 1968 fut sans doute la periode la plus heureuse de la vie d’adulte de Michele.

Mais le temperament accueillant de Michele, son hospitalite ne la laissent rarement seuls. Les amis passent et apprecient son caractere, ses conversations et surtout son empathie. Michele Experton etait sans doute de ces personnes dont vous vous souvenez car elle vous frappe par leur capacite a comprendre les sentiments, le non-dit et « ce qu’il y entre les lignes ». Dans sa grande et magnifique propriete du Clos du Peymian, elle avait su creer une atmosphere ou tous ses enfants et petits-endants tout comme ses amis se sentaient bien, en securite et accueillis. Elle fut le pilier sentimental de la famille.

Michele Experton s’eteint en 2004.

Maurice Experton etait un homme de grande culture. Il recut une education de qualite chez les Jesuites puis au lycee du Parc de Lyon. Paradoxalement pour un artiste, il isait plus des essais que des romans, consacrant son temps a la lecture de journaux comme Spectacle du Monde, Le Nouvel Observateur, l’Express du temps de Jean Jacques Servan Schreiber et les editos de Francoise Giroud, le Point et Paris Match au temps ou le magazine est un magazine de vrais reportages ou bien des essais de reflexions comme celui de Mathieu Ricard sur le bouddhisme ou d’histoire sur des personnalites importantes de la seconde guerre mondiale entre autres. Il manifesta toute sa vie un engagement politique et un interet pour la politique dont il n’etait jamais indifferent.

Au cours d’un interview, l’artiste revela quelques perceptions qu’il avait de la vie, le temps et la vieillesse. Il se reprenentait le temps comme une montre et non pas comme un frise donnant a sa representation du temps une couleur bien plus cyclique que progressive. Sans doute, cette representation se retrouve dans les peintures de l’artiste qui se concentrent sur des natures mortes, des abstractions et des nues. Il de veloppa aussi une perception originale de la vie comme un ruisseau parseme de rochers. Et ce sont ces rochers qui marquent la vie dans le flot du qutidien qu’il representait dans sa peinture ou du moins d’ou l’inspiration venait.

maurice-marchantL’homme est paradoxal puisqu’il se cotoie en lui l’artiste et l’homme d’affaires, l’homme qui imagine et l’homme qui raisonne. Sa pensee etait marquee par une pensee d’industriel dont il herita sans doute de son pere. Tout au long de sa vie, il admira aussi bien plus les debrouillards aux intellectuels rendant sa position d’artiste tout autant paradoxal. « Dans la vie, ce qui compte, c’est la debrouillardise. » disait-il a ses petits enfants.

L’oeuvre qui est presentee sur ces pages est difficile a apprehender car elle est issue d’un homme qui allait au-dela des normes et des cliches. L’unicite de son parcours d’artiste, homme de culture et en meme temps industriel et homme d’affaires rend le personnage d’un interet tout aussi puissant que ses oeuvres.

e tableau de Nicolas de Staël mis aux enchères à Paris, baptise Méditerranée La Ciotat, datant de 1952, a été emporté pour 1,770million d’euros (estimation de départ entre 700 000€ et 1 million d’euros). La toile a été achetée par un collectionneur français. Le commissaire priseur était Francis Briest, chez Artcurial Briest-Poulain-Tajan.
Il s’agit du deuxième meilleur prix mondial à ce jour pour un tableau de l’artiste, le record étant détenu par une toile de 1954, Marseille sous la neige. Le tableau a fait l’objet d’une belle bataille d’enchères: huit téléphones se battaient contre trois enchérisseurs en salle.

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La deuxieme toile est celle de Maurice Experton, aussi de la Ciotat est d’un style tres ressemblant. De nombreuses abstractions ont été realisees par l’artiste Maurice Experton. Ses abstractions ont de nombreux titres differents comme La Ciotat, Paysage urbain, Chantiers Navals de La Ciotat, Abstrait. Les couches de peinture donnant du relief aux couleurs se retrouvent dans les deux peinture de Stael et d’Experton. Ces peintures ont été exposees a La Ciotat, Marseille, Lyon, Grenoble et Rabat au Maroc. L’artiste est plus connu pour ses nus que pour ses abstraits malgre un travail prolifique pour les abstraits.